A mesure que l’eau monte, les terres agricoles situées en zones côtières sont inondées, salées et deviennent impropres
à l’agriculture, menaçant la production alimentaire locale
et mondiale. Pour répondre au problème, des agronomes tentent de développer des variétés résistantes au sel comme du riz
au Bangladesh ou du tarot dans les îles du Pacifique. Cette approche n’est toutefois envisagée que de façon transitoire
et ne sera jamais considérée comme une solution à long terme. Personne ne songe en effet à fa ire pousser une courgette,
une salade ou du blé dans l’eau de mer.
En parallèle, d’autres essaient d’exploiter les ressources propres à la mer en créant notamment des jardins aquatiques de surface. Ainsi, des starts up misent sur le potentiel des micro-algues cultivées ex situ dans d’immenses tubes transparents et baignés de lumière. Plus étonnantes encore, ces expérimentations
qui permettent de faire pousser, à 6 mètres sous la surface
de la mer, des salades, des haricots ou des fraises, dans
des enclaves d’eau douce.
Peut-on adapter notre agriculture à la mer ?
Charlotte Da Cunha
est maître de conférence en sciences environnementales à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-
Yvelines.
Jean-Paul Vanderlinden
est professeur en sciences économiques
et environnementales
à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
Peut-on adapter notre agriculture à la mer ?
"Chercher
à adapter
les plantes à la salinisation est une acceptation du changement climatique."
"Peut-être faut-il sauver nos poissons plutôt que
de développer
une agriculture alternative."
PEUT-ON CULTIVER EN MILIEUX SALÉS ?